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Une pratique dynamique de la foi chrétienne

Un engagement pour la libération

Un appel a l’universalité

Nouvelles de Bolivie pour les amis d’Els Van Hoecke

FAIM D’INFORMATION

Les deux séminaires internationaux sur les soins palliatifs sont derrière nous – donc c’est aujourd’hui que tout commence ! Les soins palliatifs sont lancés maintenant en Bolivie, et pas seulement à La Paz et Oruro, mais aussi dans de plus petites communes et communautés, même jusqu’à Potosí.

La semaine des Soins Palliatifs a débuté le 6 octobre par un stand dans le marché du dimanche au centre de La Paz. Cette année aussi, nous avons reçu de la ville le matériel nécessaire pour monter une tente avec des tables et des chaises, et c’est avec cela que nous avons dû nous débrouiller. Nous nous sommes aussi occupés de la décoration : des papillons – symboles des soins palliatifs – et notre « arbre de vie » traditionnel. Une dizaine de personnes de l’équipe étaient là pour distribuer des dépliants sur les soins palliatifs.

Un groupe de volontaires des soins palliatifs sur le marché du dimanche (Els au centre). Les jours suivants des journalistes sont venus pour nous demander des informations sur le Séminaire International de trois jours sur les soins palliatifs. « International » parce qu’une psychologue d’Argentine avait pris en charge certains thèmes, comme, entre autres, la psychologie du malade dans la dernière phase de sa vie, la spiritualité, et le deuil. Noemi Díaz de l’Association Latino-Américaine pour les Soins Palliatifs, dont le siège est à Buenos Aires, avait été invitée pour des exposés aussi bien à La Paz qu’à Oruro. Elle est venue à la place du Dr. Spoto, de Charleroi, qui y a commencé les soins palliatifs et qui insiste beaucoup sur les soins à la maison, ce qui, pour nous aussi, est très important.

Il n’avait pas pu venir en Bolivie cette fois, mais peut-être pourra-t-il venir de ce côté-ci de l’océan plus tard. Comment sommes-nous arrivés à avoir plus de 400 personnes qui ont répondu à l’invitation à La Paz et Oruro ? En réalité, nous n’en savons rien, mais une bonne préparation, et sur une longue durée, y est sûrement pour quelque chose. Nous avons rendu visite aux cliniques et aux hôpitaux. Des affiches présentaient les activités du séminaire.

Les volontaires ont diffusé des invitations partout. Résultat : les salles ont été trop petites et toutes les brochures qu’il y avait sur les soins palliatifs ont été vendues. Maintenant c’est bien clair : les soins palliatifs en Bolivie répondent à un grand besoin.

Ont participé financièrement à la réussite du séminaire : les Amis de la Bolivie (Vrienden van Bolivia), la Fondation Roi Baudouin, deux laboratoires de médicaments en Bolivie, quelques instances officielles, comme SEDES (service de santé de la ville d’Oruro), le collège des Médecins, aussi de Oruro. L’Association Interculturelle AFI-ICA, qui travaille un peu partout dans le monde, a aussi amené sa petite pierre. Il ne faut surtout pas minimiser, même un peu, le travail des volontaires. Faire autrement qu’avec des volontaires n’aurait pas été possible, puisque les soins palliatifs structurés n’existaient pas encore. Ce n’est qu’à La Paz que nous avons pu compter sur deux travailleurs mi-temps payés, et encore, pas au salaire minimum.

A Oruro le travail est encore tout à fait « dans des souliers de bébé », même si nous y avons donné nos premiers cours il y a quatre ans, exactement comme à Atocha. Des 400 participants, 120 se sont inscrits pour suivre une formation plus poussée, des professionnels en tous genres : surtout des infirmiers et infirmières, des aides-soignants, et, dans une moindre mesure, des médecins, des physiothérapeutes, des psychologues et du personnel qui travaille dans le secteur gériatrique, très rare en Bolivie.

L’Organisation Européenne pour les Soins Palliatifs nous a déjà demandé un article sur le lancement des soins palliatifs en Bolivie ; Nous avons aussi reçu un e-mail d’encouragement du quartier général des soins palliatifs à Washington (IAHPC). 2014 devient une année importante. Une année de formation à la pratique des soins palliatifs, pour penser ensuite à la possibilité d’ouvrir une sorte d’hôpital pour les soins palliatifs à La Paz ou Oruro, même si ce n’est qu’un accueil temporaire de personnes que l’hôpital ne veut pas accepter mais qui, en même temps, ne peuvent être soignées à la maison. Pourrait-il enfin se passer quelque chose pour adoucir la souffrance de bien des gens ?

QUELQUES NOUVEAUTES DE 2013 La SALCO a enrôlé des personnes âgées dans un processus de production. Se sentir utile, représenter quelque chose, c’est si important. Avec l’aide d’une autre ONG, chaque personne âgée de la polyclinique si elle le désire travaille un bout de terre de notre serre où sont cultivés plantes médicinales et certains légumes. Chacun est responsable d’un bout de terre grand comme « un pied carré ».

Les « Pieds carrés » D’autre part, on demande de plus en plus à la SALCO de tenir un stand dans des marchés locaux écologiques. La photo est parlante. Maintenant, il y a juste quatre ans que nous nous occupons de soins palliatifs. Nous aurons encore besoin d’années pour convaincre les autorités qu’il est plus que nécessaire d’inclure les soins palliatifs dans le système de santé.

Le travail de collaborateurs, professionnels et volontaires, demande beaucoup de temps, et de moyens en tout genre. D’autre part, SENTEC-SALCO aide la ville d’Oruro à faire des progrès, en s’appuyant sur la relation tissée depuis de longues années. C’est ainsi que le laboratoire a reçu il y a quelques mois une reconnaissance officielle en tant que seul laboratoire artisanal d’Oruro. Et un pays ne peut progresser qu’avec des gens formés. Alors, SENTEC continue à former des électriciens, tourneurs, fraiseurs, soudeurs, en même temps qu’elle poursuit les projets d’énergie alternative pour la production d’eau chaude et la cuisine à partir de l’énergie solaire.

Voilà donc les informations récentes sur SENTEC, SALCO et à propos des soins palliatifs. Les différentes équipes de travail, d’Oruro, de La Paz, de Machacamarca et d’Atocha vous envoient leurs vœux de paix pour Noël et la Nouvelle Année.

Els Van Hoecke Traduit du Néerlandais par Anne Brusselmans

Adresse

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INTERNATIONAL AFI-ICA

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  • 1030 Bruxelles, Belgique
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  • e-mail: assfrain@afi-ica.org
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